Suite à la fusion ALCATEL-LUCENT, l'annonce de 15 000 à 20 000 suppressions d'emplois devrait intervenir le 16 février prochain, lors de la réunion du comité central d'entreprise des activités françaises du groupe, soit un chiffre supérieur aux 9 000 départs prévus par le plan de restructuration dévoilé lors de la fusion du groupe, en décembre 2006. En France, le plan social toucherait 1 500 à 2 000 postes, dont plus de 500 par le biais de mesures de retraite anticipée.
LE FIGARO 6 février 2006
Patricia Russo, directeur général, indiquera vendredi un nombre actualisé des départs. négociations avec les représentants du personnel n'ont pas encore été engagées », tempère un porte-parole d'Alcatel-Lucent, le numéro deux mondial des équipementiers en télécommunications, né du mariage entre Alcatel et Lucent. Les comités d'entreprise des filiales françaises débuteront le 13 février Néanmoins, les représentants des cinq principaux syndicats nationaux envisagent de former aujourd'hui une intersyndicale chez Alcatel-Lucent. Elle « pourrait décider d'une grève la semaine prochaine », affirme l'un des syndicalistes au Figaro. Le débrayage devrait intervenir autour du jour du comité de groupe en France, programmé le 16 février.
« De 15 % à 18 % des effectifs d'Alcatel-Lucent pourraient être supprimés en France, ajoute un représentant des salariés, alors que le programme initial tablait sur 10 % des réductions de postes dans le monde. » Cette estimation résulte de « discussions informelles » avec des responsables de filiales, souligne un syndicaliste.
Alcatel-Lucent emploie 12 000 personnes en France, en dehors des salariés du spatial qui seront transférés à Thales, sur un total de 80 000 dans le monde. Le groupe avait initialement envisagé de couper 9 000 postes. Mais vendredi, lors de l'annonce des résultats définitifs pour 2006, Patricia Russo, directeur général du groupe franco-américain, doit donner une indication plus précise sur les réductions de postes. La banque Goldman Sachs table sur un peu plus de 10 400 départs.